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Comment prévenir les risques d’incendie en entreprise ?

Prévention

5 min

prévention incendie en entreprise
Suivez le guide

Un incendie peut détruire en quelques minutes ce qu’une entreprise a mis des années à construire. La bonne nouvelle : 9 feux sur 10 sont évitables grâce à une prévention incendie en entreprise menée de façon proactive. Identifier les sources de danger, équiper les locaux, former les équipes : prévenir, c’est protéger les salariés, sauvegarder les actifs et éviter des arrêts d’activité coûteux. Voici comment prévenir un incendie en entreprise.

Prévention incendie en entreprise : définition

La prévention incendie en entreprise désigne l’ensemble des mesures mises en place pour éviter la survenue d’un feu et limiter ses conséquences. Elle combine :

  • La mise en conformité des locaux,
  • La sélection d’équipements adaptés,
  • La formation régulière du personnel.

L’objectif de la prévention incendie en entreprise est de réduire la probabilité d’un départ de feu (via l’entretien des installations et le respect des bonnes pratiques) et de garantir une évacuation rapide et sûre en cas d’incident. Plutôt que d’attendre qu’un sinistre se déclare, la prévention agit en amont, en identifiant les dangers, en évaluant les risques et en planifiant les actions correctives.

💡 Autre façon d’anticiper les risques, souscrire une assurance incendie entreprise. Chez Orus, la garantie incendie est prise en charge dans nos assurances multirisque professionnelle.

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Quelles sont les mesures de prévention des incendies en entreprise ?

1. Évaluation et identification des risques

La prévention incendie commence par un diagnostic détaillé zone par zone : ateliers, bureaux, locaux techniques, stock, parking, toiture. Chaque visite d’identification des risques suit une grille simple :

  1. Électricité : tableaux, câbles, prises multiples, disjoncteurs.
  2. Machines : température de fonctionnement, lubrifiants, points de friction.
  3. Sources de chaleur : radiateurs, fours, cafetières, postes de soudure.
  4. Flux de marchandises : circulation de palettes, stockage de cartons, rotation des stocks.
  5. Habitudes de travail : encombrement des issues, entretien quotidien, procédures de nettoyage.

Le responsable HSE (hygiène sécurité environnement) échange ensuite avec les équipes, analyse les retours d’expérience et l’historique des incidents (pannes électriques, presque-feux, déclenchements intempestifs d’alarme).

Chaque danger est noté sur une matrice de risques :

  • Axe horizontal = probabilité
  • Axe vertical = gravité

Un point rouge (probabilité forte / gravité élevée) devient une priorité immédiate ; un point vert reste sous simple surveillance.

La cartographie obtenue est jointe au document unique. Elle sert de référence lors des audits de conformité aux normes incendie entreprise et se met à jour :

  • après tout changement d’aménagement ou d’équipement,
  • après un incident, même mineur,
  • lors de l’audit annuel obligatoire.
💡 Cette boucle d’évaluation continue garantit une vision claire et actualisée du risque réel, préalable indispensable à toute action de prévention du risque incendie en entreprise.

2. Élaboration d’un plan de prévention incendie

Après avoir classé les dangers, l’entreprise formalise un plan de prévention des risques incendie en entreprise qui sert de feuille de route pour les 12 mois à venir. Le document se construit en cinq étapes. Voici les différentes étapes, accompagnées d’exemples concrets :

  1. Fixer des objectifs mesurables
    • Remplacer 100 % des câbles dénudés avant fin T2.
    • Stocker tous les solvants dans une armoire coupe-feu hors zone chaude.
    • Réduire de 20 % le temps d’évacuation lors du prochain exercice.
  2. Allouer un budget précis
    • Montant global validé par la direction.
    • Ligne dédiée aux travaux électriques, à l’achat d’extincteurs et à la formation.
  3. Désigner un responsable pour chaque action
    • Responsable maintenance pour l’électricité.
    • Chef de production pour le rangement des produits dangereux.
    • Service RH pour la formation et la communication interne.
  4. Établir un calendrier
    • Échéances claires avec jalons mensuels.
    • Points d’avancement intégrés aux réunions de service.
  5. Définir les scénarios “Que faire si…”
    • Déclenchement de l’alarme : qui coupe l’énergie ? qui appelle les secours ?
    • Évacuation : cheminement, point de rassemblement, comptage.
    • Accueil des pompiers : remise du plan des locaux, localisation des sources de danger.
    • Reprise d’activité : nettoyage, vérification des machines, communication client.
💡 Une fois rédigé, le plan est diffusé à tous les niveaux : affichage, diffusion par mail, présentation en réunion d’équipe. Il est relu chaque année avec la direction et intégré au plan de continuité pour garantir un pilotage cohérent de la prévention incendie en entreprise. Si besoin, vous pouvez trouver des exemples de plan de prévention incendie en entreprise sur internet.

3. Installation d’équipements de prévention et d’alerte

Une fois le plan défini, l’étape suivante consiste à équiper les locaux selon les norme incendie entreprise en vigueur. Le principe est simple : détecter le feu le plus tôt possible, alerter tout le personnel et intervenir sans délai. Pour atteindre ce résultat, chaque zone reçoit des dispositifs adaptés :

  • Détecteurs de fumée, de chaleur ou de flamme reliés à un tableau central : un départ de feu déclenche aussitôt l’alarme et ferme, si besoin, des clapets coupe-feu.
  • Alarme sonore et flash lumineux afin que le signal soit entendu et vu, même dans un atelier bruyant ou avec des travailleurs équipés de casques antibruit.
  • Extincteurs ABC ou D installés à moins de 15 m de tout poste de travail, un panneau clair indique leur emplacement et leur type, et chaque appareil fait l’objet d’un contrôle des extincteurs annuel.
  • RIA (robinets d’incendie armés) dans les ateliers, capables de délivrer un jet continu, et armoires coupe-feu pour stocker les solvants ou aérosols.
  • BAES (blocs autonomes d’éclairage de sécurité) pour éclairer les issues si le courant se coupe, une batterie interne assure au moins une heure de lumière.
  • Plans d’évacuation et affichage sécurité incendie sur chaque palier, à hauteur d’œil, avec le cheminement le plus direct vers la sortie et la localisation des moyens de lutte.

Dans les bâtiments récents ou à risque élevé, on ajoute des capteurs connectés : dès qu’ils détectent fumée ou chaleur, ils envoient une notification au responsable HSE et au télésurveilleur, qui peut alerter les pompiers en moins d’une minute. Ces capteurs fournissent aussi des données (température, CO, niveaux de batterie) pour anticiper les pannes et optimiser la maintenance.

4. Contrôle et maintenance des installations

Un équipement incendie négligé crée un faux sentiment de sécurité. Pour éviter cela :

  • Extincteurs, RIA et alarmes passent un contrôle des extincteurs annuel, réalisé par un technicien certifié.
  • BAES : test d’autonomie et remplacement des batteries tous les six mois.
  • Détecteurs : vérification selon la notice fabricant, souvent semestrielle, avec nettoyage des capteurs pour éviter les fausses alertes.

Chaque intervention du prestataire donne lieu à :

  1. Une étiquette datée collée sur l’appareil (mois + année)
  2. Un compte rendu placé dans le registre de sécurité
💡 Le responsable HSE analyse ces rapports pour repérer les pannes répétées et lancer des actions correctives : changer une gamme d’extincteurs défectueuse, protéger des câbles surchauffés ou ajouter un détecteur dans une zone oubliée. Cette boucle simple, contrôle, enregistrement, amélioration, garantit que les installations restent fiables, jour après jour.

5. Formation et sensibilisation des collaborateurs

La formation incendie combine des obligations légales, qui varient selon la taille de l’entreprise, et des bonnes pratiques à mettre en place pour renforcer la sécurité au quotidien.

Ainsi, chaque employeur doit s'assurer que ses salariés reçoivent une information claire sur les consignes de sécurité, incluant : la reconnaissance de l’alarme, le cheminement d’évacuation et l’usage des moyens de premier secours (extincteurs, déclencheurs, etc.). Un exercice d’évacuation doit être organisé au moins tous les 6 mois, et le compte rendu de l’exercice doit être archivé dans le registre de sécurité.

Dans les entreprises de 50 salariés et plus, ou dans certains environnements à risques (ERP, ICPE), il est recommandé (et parfois exigé selon l’analyse des risques) de désigner des équipiers de première intervention (EPI) formés. Par ailleurs, des guides-file et serre-file doivent être identifiés et formés pour encadrer l’évacuation et un affichage sécurité incendie en entreprise à jour doit être prévu dans les zones de travail.

6. Gestion des produits inflammables ou dangereux

Dans les entreprises manipulant des produits à risque (peintures, solvants, gaz, aérosols…), plusieurs précautions s’imposent pour limiter le danger :

  • Chaque contenant doit porter une étiquette lisible : nom du produit, pictogramme de danger, date d’ouverture.
  • Les produits sont stockés dans une armoire coupe-feu ventilée, éloignée des sources d’ignition, avec bac de rétention.
  • La quantité en atelier est limitée au besoin journalier, le surplus reste dans un local sécurisé.
  • Les transferts s’effectuent dans des contenants homologués, fermés, mis à la terre.
  • Les déchets souillés (chiffons, pots, filtres) vont dans des conteneurs métalliques à couvercle, vidés régulièrement via une filière agréée.
  • Les fiches de données de sécurité (FDS) doivent être disponibles et connues des équipiers de première intervention.

Ces règles s’appliquent dès qu’un produit inflammable ou dangereux est présent, même en faible quantité.

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